Rivages du Monde, au fil du Mékong, des temples d’Angkor à Saïgon

Un autre regard sur la croisière

Fondée en 2001 par Alain Souleille, passionné d’histoire et de civilisations, cette compagnie cent pour cent française, propose diverses croisières fluviales, côtières et maritimes dans le monde entier. Forte de 24 ans d’expérience, elle s’est forgé une solide expertise proposant des voyages qui intègrent de très nombreuses prestations, comme les vols, la pension complète à bord ou encore les excursions toujours axées sur la découverte du patrimoine historique et culturel. Les régions visitées sont abordées dans le respect des traditions ethniques, locales ou encore religieuses par le biais de guides ou de conférenciers qui parlent français et vous plongent au cœur de la richesse des pays et des peuples rencontrés.

Des bateaux soigneusement sélectionnés

Rivages du Monde se positionne clairement sur le marché de la croisière haut de gamme privilégiant des navires qui ont une capacité d’accueil comprise entre 30 et 180 passagers au maximum. Parfaitement adaptés aux fleuves sur lesquels ils naviguent, ces bateaux répondent aux exigences les plus élevées en matière de confort et de bien-être. Ici, pas d’étoiles, mais quatre ou cinq roses des vents qui classifient la flotte en fonction de la modernité et des technologies utilisées. 

La Marguerite, baptisée ainsi en l’honneur de l’écrivaine Marguerite Duras, porte fièrement ses cinq roses des vents et met à disposition 46 cabines au style luxueux et raffiné. D’une superficie minimum de 20m2 et toute de bois vêtue, la majorité d’entre elles ont de grandes baies vitrées donnant accès à un petit balcon. La confortable salle de bain avec douche privative confère à l’ensemble la sensation d’être hébergé dans une très belle chambre d’hôtel. Une petite salle de fitness, un salon de coiffure et deux espaces réservés aux massages, où sont proposés de nombreux soins à la carte, font vraiment de la Marguerite un bateau exclusif.

La vie à bord

Bien orchestrée entre les temps de visite et les temps de repos, la vie à bord s’égrène confortablement permettant à chacun de s’adapter au rythme proposé et au climat tropical. L’omniprésence de la chaleur, bien que janvier signe la saison froide pour ces latitudes, imprime à nos organismes peu habitués, une certaine fatigue. 

Le petit nombre de passagers signe d’emblée une ambiance assez informelle, permettant à chacun de tisser rapidement quelques nouveaux liens.

Un copieux déjeuner, servi sous forme de buffet, est servi chaque matin et chaque midi dans le restaurant panoramique. Si celui-ci reste dans l’ensemble assez international dans les mets proposés, j’ai beaucoup apprécié le coin traditionnel où des spécialités locales sont mises à l’honneur. Le soir, le chef compose un menu sur mesure, surfant sur les classiques français tout en y ajoutant une note indigène dans le choix des légumes, des fruits ou encore de surprenants poissons. Toutes les boissons sont servies à discrétion à l’exception des alcools de marque et des cafés spéciaux. Le barman compose chaque jour un cocktail « signature » servi vers 18h30 dans le confortable salon « Saïgon » ; un moment que Marie, notre directrice de croisière, a mis à profit pour nous expliquer le programme du lendemain et répondre aux éventuelles questions.

Diverses activités sont organisées pendant les temps de navigation ou les soirées à bord. J’ai pour ma part beaucoup apprécié la conférence de Jean-Michel Filipi, professeur de linguistique khmère à l’université Royale de Phnom Penh qui nous a tracé l’histoire du Cambodge, permettant un bon éclairage de la situation actuelle. 

Au fil du fleuve

Paresser dans la piscine ou sur le pont soleil, tout en observant les multiples occupations du fleuve font partie de ces moments privilégiés où l’on apprivoise la vie du Mékong, quatrième plus grand fleuve d’Asie avec une longueur estimée entre 4350 et 4909 km. Il prend sa source au Tibet et traverse la Chine (province du Yunnan), le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. 70 millions de personnes vivent le long du fleuve, dont une partie dans des villages flottants. On y recense plus ou moins 1300 espèces de poissons et la pêche y représente une des activités principales. Quelques géants comme la raie Himantoura, qui peut peser jusqu’à 600kg ou encore des poissons chats, espèce endémique (en disparition) qui peut mesurer jusqu’à 3m de long et peser 300kg. Au Vietnam, le fleuve se divise en 9 bras qui forment le delta, cet immense réservoir d’eau permet d’y cultiver le riz et d’obtenir plusieurs récoltes par an.

Siem Reap et les trésors d’Angkor

Après un assez long voyage pour lequel les transferts et réservations de vol étaient tous parfaitement orchestrés, nous sommes arrivés à Siem Reap la veille du Nouvel-An. Cette ville bourdonnante est située à une encablure de la cité d’Angkor. 

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Angkor fut la capitale de l’empire khmer du IXe au XIVe siècle. Cet ensemble architectural est composé de plus de 200 temples et couvre une superficie de plus de 400 km2. Méticuleusement restaurées par diverses nations comme la France , le Japon, l’Inde, la Chine et bien d’autres encore, les ruines que l’on voit aujourd’hui ont été reprises à la végétation tropicale qui avait envahi le site après son abandon au XVe siècle au profit de la capitale Phnom Penh. Les plus connus sont : Angkor Vat, Bayon, Ta Promh, Banteay Srey …

Le plus impressionnant est celui d’Angkor Vat, représenté sur le drapeau national du Cambodge, qui est considéré comme le plus grand monument religieux du monde. Édifié au XIIe siècle par le roi Suryavarman II, cet édifice était à l’origine un temple hindou dédié à la divinité Vishnou, qui a été converti au bouddhisme vers le XIVe siècle et l’est encore aujourd’hui. 

Nous avons passé les trois premiers jours, dont celui du Nouvel-An à l’hôtel Sokha Angkor Resort*****. Ce vaste complexe hôtelier de 275 chambres offre le confort que son standing international impose, mais je dois bien avouer que la soirée du Nouvel-An au bord de la piscine avait un côté aussi sympathique qu’exotique. Le marché nocturne de Siem Reap est un incontournable et une excellente façon de prendre le pouls de la ville qui trépigne sans interruption de l’aube jusqu’aux fines heures de la nuit. Ne manquez pas d’effectuer le retour à l’hôtel en tuk-tuk, il fait partie de la vie locale.

Le lac de Tonlé Sap est la plus grande réserve d’eau douce de toute l’Asie du Sud-Est. Ce site de première importance est à proximité immédiate du célèbre site d’Angkor. A la saison des pluies, l’eau coule du Mékong vers le lac et à la saison sèche, elle coule du lac vers le Mékong. La rivière, qui porte le même nom, a été désignée avec le lac, comme Réserve de Biosphère par l’UNESCO en 1997. Mesurant plus de 120 km de long, cet ensemble lac/rivière forme un système hydrologique complexe situé au cœur d’une plaine inondable de plus de 12 876 km2. Le lac compte plus de 300 espèces de poissons d’eau douce, de serpents, de crocodiles, de tortues et de loutres sans oublier les nombreuses variétés d’oiseaux aquatiques. Les habitants des villages flottants installés à proximité immédiate de la rivière /lac vivent de la pêche, une activité très importante puisqu’elle fournit plus de la moitié des poissons consommés au Cambodge.

De Siem Reap à Phnom Penh

La traversée des campagnes et des villages en autocar de Siem Reap à Kampong Cham, notre point d’embarquement à bord de la Marguerite, permet de plonger dans la vie quotidienne et rurale du Cambodge. La riziculture est une des principales sources de revenus, mais il faut également citer le poivre de Kampot qui jouit d’une IGP et en particulier le poivre rouge bien connu des fins cuisiniers et gastronomes tout comme la culture de la noix de cajou. Nous faisons escale au fil de la navigation pour nous plonger dans la vie quotidienne des habitants du fleuve, comme la visite des maisons sur pilotis qui peuvent atteindre trois mètres de haut ou encore notre immersion dans quelques salles de classe, au plus grand bonheur des enfants qui y voient une occasion de lever les yeux du tableau noir, le temps de notre présence. La visite de centres, où l’artisanat est mis en valeur, comme le travail de la soie, la fabrication de produits cosmétiques, le tissage du krama, la création de bougies, la culture du thé ou du café ont certes un côté touristique, mais ces visites participent au développement rural et à la maintenance du savoir-faire.

Phnom Penh

Capitale du Cambodge, la ville est située au confluent du Tonlé Sap et du Mékong. En 1431, l’empire khmer doit fuir la ville d’Angkor conquise par le royaume de Siam (actuelle Thaïlande). Dans les années 1920, à l’époque de la colonisation française, la ville était surnommée « La Perle de l’Asie », elle était appréciée pour ses larges boulevards ombragés et son harmonieuse architecture coloniale. Quelques années après l’indépendance, acquise le 9 novembre 1953 par le roi Norodom Sihanouk, les Khmers rouges assiègent et bombardent la ville qui est évacuée de force le 17 avril 1975. Ses deux millions d’habitants sont déportés dans les campagnes et 80% d’entre eux périront suite aux privations, tortures et exécutions. La ville sera laissée à l’abandon pendant trois ans, huit mois et vingt jours. La visite de Phnom Penh, aujourd’hui en pleine expansion, comporte quelques incontournables comme celle du Palais Royal, inauguré en 1866 par le roi Norodom Ier, la pagode d’argent, pavée de 5000 carreaux d’argent massif, le Musée National qui renferme l’une des plus riches collections d’art khmer, la visite du Wat Phnom, sanctuaire dédié à Madame Penh qui a donné son nom à la ville, le marché central, témoin de la vie trépidante et colorée de la capitale ou encore la tristement célèbre prison S-21, devenue musée du génocide. C’est la plus connue des quelques 196 prisons établies par le régime des Khmers rouges dans les années 1970. On estime que plus de 18 000 personnes y ont été torturées et exécutées sans aucune forme de procès. 

De Phnom Penh à Saigon

Le passage de la frontière sur le fleuve donne lieu à un important trafic de bateaux, tous en attente de validation pour passer du Cambodge au Vietnam ou inversement. Les formalités peuvent prendre plusieurs heures, mais le spectacle est assez amusant. Notre première escale au Vietnam fut à Tan Chau réputée pour ses champs de mûriers et ses soies tissées, en particulier celle de couleur noire teintée à partir du fruit d’une plante locale appelée « mac nua ». Si les métiers à tisser nous ont plongés dans l’ère de la révolution industrielle, la qualité de la soie est vraiment intéressante. A Vinh Hoa, les fabrications de nattes constituent une autre activité artisanale très réputée. Transmis de génération en génération, le métier de tisserand fait intimement partie de l’histoire rurale du Vietnam. 

Sa Dec est une bourgade fluviale très animée et située dans le delta du Mékong. Mise au grand jour dans le film L’Amant, cette petite cité coloniale, qui mêle une architecture aux influences françaises et chinoises, a accueilli toute la famille de l’écrivaine Marguerite Duras entre 1928 et 1932. La maison du chinois (Mr Huynh Thuy) est ouverte au public, cette maison cossue possède un intérieur richement décoré et on y trouve quelques photos de la jeunesse de Marguerite Duras. Il ne faut pas manquer de se promener au marché central où l’abondance de fruits, de fleurs, de légumes et autres spécialités locales sont un spectacle à part entière.

Saigon ou Ho Chi Minh ?

Saigon, capitale de la Cochinchine pendant la colonisation française a été rebaptisée Ho Chi Minh Ville après le départ des américains en 1975. Témoin de la modernité asiatique, elle exhibe fièrement ses nombreux gratte-ciels, symbole aujourd’hui de sa croissance économique. L’effervescence de la ville, les hordes de scooters et l’ambiance bouillonnante qui y règne donnent un peu le tournis, mais on s’y acclimate assez vite, une bonne raison de partir à la conquête des sites à visiter.

Le marché de Cholon, qui signifie littéralement grand marché, porte bien son nom. D’une superficie de 25 000 m2 et implanté au cœur du quartier chinois, il regroupe plus de 1400 commerçants qui vendent tous les ustensiles et produits du quotidien qu’ils soient alimentaires ou non. 

La poste centrale, construite entre 1886 et 1891 par l’administration des postes françaises et sa charpente métallique conçue par Gustave Eiffel.

Le marché centenaire de Ben Thanh et son millier de stands où l’on trouve de tout et aussi du made in china.

L’hôtel Contiental, témoin de la grande époque des premiers voyages en Extrême-Orient où plusieurs scènes du film Indochine ont été tournées.

La cathédrale Notre-Dame de Saigon, construite dans un style néo-roman entre 1877 et 1880. Coiffée de deux clochers carrés et de flèches de 40m de hauteur, on la voit de toutes les terrasses de la ville.

Le Palais de la Réunification est un lieu chargé d’histoire où l’on peut encore voir le char qui en a défoncé les grilles marquant la chute de Saïgon et la fin de la guerre au Vietnam.

Rivages du Monde comblera tous ceux qui rêvent de découvrir d’autres cultures tout en profitant d’une parfaite organisation, d’un sentiment d’exclusivité et d’un confort absolu. La majorité des passagers à bord avaient déjà voyagé avec la compagnie et rêvaient en secret de leur prochaine destination.

Rivages du Monde

Rue de la Montagne, 17
1000 Bruxelles

+32 2 899 84 00
www.rivagesdumonde.be

Signé : Myriam Thibaut de Maisières

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